18 Octobre 2016
Depuis 1966, du plateau d'Albion à Certaldo, de Charleville à Paris, de Naples à Alger, de Nice à Soweto, de Santiago du Chili à Ramallah, Ernest Pignon-Ernest change les rues du monde en oeuvre d'art éphémère. Ce parcours unique réussit le rare prodige de concilier un engagement sans concession, ni reniement, avec une expression artistique d'une extrême exigence. Certaines images, notamment les fusillés de la Commune ou le Rimbaud vagabond reproduit à des milliers d'exemplaires, sont devenus de véritables icônes des temps modernes.
"Se laisser séduire d'une bien étrange manière par le puissant murmure de l'artiste Ernest... Les corps sont exposés nus, sans vies, vulnérables, contaminés, usés ou trahis et nous racontent, sans détours ni manières, nos contradictions tentées par le déni d'elles-mêmes. Il s'engage, de toute son âme, avec les poètes insoumis, Rimbaud, Pasolini, Mandella... "pour habiter poétiquement le monde".
C'est quelque chose la rencontre avec l'art, c'est une aventure où il nous est demandé de redéfinir notre rapport à nous-mêmes, notre rapport au monde, au visible et à l'invisible. Ce que l'on croit acquis, installé, conquis, domestiqué s'évapore, se dissout pour laisser éclore un plus grand que soi seul."
Ce que l'on croit acquis, installé, conquis, domestiqué s'évapore, se dissout pour laisser éclore un plus grand que soi seul."